1er Juillet 2018 à 00 H 01

Le gouvernement s’attaquera aussi à l’économie régionale à coups de 80 Km/h

Depuis plusieurs mois, seul le Rassemblement National dénonce les effets pervers de cette mesure scélérate. Les radars, qu’ils soient embarqués ou non vont faire feu de tous bords. PV, amendes et retraits de points vont pleuvoir… et l’état va renflouer ses caisses en rackettant les usagers.

Quoique nous disions ou que nous fassions, cette mesure sera maintenue. L’abaissement de la vitesse à 80 Km/h est évidemment un poste important du « business plan » des sociétés privées adjudicataires (radars embarqués avec chauffeurs privés), pour augmenter la rentabilité des radars (certains parlent de 300%).

Le gouvernement ne peux pas (et ne veux pas) revenir en arrière puisqu’il a vendu l’exploitation des PV à ces sociétés privées. Et qu’il a encaissé et dépensé le produit de ces ventes.

Cette mesure va rapporter un « pognon dingue » à l’état (+ 330 millions d’euros) et au privé (?). C’est donc à grand renfort de « clips éducatifs » et de spots publicitaires que la Sécurité routière essaye de nous convaincre de son utilité pour sauver des vies. Oui mais les illettrés que nous sommes ne s’en laissent plus compter et la révolte gronde sur les routes.

Les savants recrutés en toute hâte pour construire de pompeuses formules mathématiques font ce qu’ils peuvent, mais leurs calculs manquent de réflexion et de logique ;

– 1 % de vitesse en moins = 4 % de morts en moins. FAUX ! Si tel était le cas, il suffirait de réduire la vitesse de 25 Km/h pour qu’il n’y ai plus un seul mort sur les routes de France.

– Lutter contre la pollution. FAUX ! Passer de 90 à 80 Km/h entraîne un rejet plus important de composés organiques volatils.

– le Danemark après avoir testé cette vitesse de 80 Km/h est revenu aux 90 Km/h. Le nombre de morts avait augmenté.

– en Allemagne, la vitesse est libre sur la plupart des autoroutes. Ce pays compte 20 millions d’automobiles de plus que la France et le nombre de morts est à peu près identique.

– selon l’ADEM cette limitation permet de réduire de 30 % les émissions de polluants. A en croire leur méthode de calcul, il suffirait de rouler à 60 Km/h pour ne plus consommer de carburant !

– les calculs de la DSR du jour contredisent ceux qu’ils avaient fait effectuer par l’UTAC-CERAM il y a deux ans ; roulant à 90 km/h il fallait alors une distance de 43 mètres pour arrêter une voiture. Aujourd’hui, il en faudrait 70 !?…

DE LOURDES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES

Cet abaissement de la vitesse impactera les professionnels.

Les scientifiques du gouvernement nous démontrent (sur « papier ») que nous ne mettrons que 45 secondes de plus pour effectuer un trajet de 10 km et 2 minutes de plus pour 25 km. C’est peu…

Mais pour un professionnel qui passe sa journée au volant, cela représente 12 % en temps supplémentaire de trajet, soit environ une heure sur une journée de 8 heures. Qui va financer cette heure ? L’employé, l’employeur, l’entrepreneur, le client, ou… l’état ?

Selon Jean POULIT – ancien élève de L’École polytechnique et ingénieur général des ponts et chaussées, a été Responsable de la division exploitation et sécurité routière à la Direction des routes en 1969, est à l’origine de « bison futé » – une diminution de 10 km/h sur autoroutes (ça viendra) et sur 1 million de routes secondaires (non pas seulement 400 000 km de routes nationales) pourrait entraîner une réduction du produit intérieur brut de 1,94 % soit de 39,55 milliards d’euros par an.

Reprise par Pierre-Olivier CAVEY de la Ligue de défense des conducteurs voici la démonstration de Jean POULIT :

« Contrairement à une idée intuitive, la réduction de la vitesse sur route et autoroute ne conduit pas, statistiquement, à augmenter les temps de trajet, mais à diminuer la distance moyenne parcourue par trajet, ce que l’on appelle la portée du déplacement. Il en résulte une perte d’efficacité économique. […] Une réduction de la vitesse moyenne de 12,5 % a pour effet de réduire de 23,44 % le territoire accessible, à temps de trajet constant. Cela signifie que le marché de l’emploi accessible en une heure baisse de 23,5 %, que les commerces et les équipements commodément accessibles baissent également en nombre de 23,5 % »

Dans les régions, les experts (non moins compétents que ceux du gouvernement) ont bien compris que commerces et entreprises allaient subir de fortes pertes avec la contraction de cette « portée du déplacement ». Toujours selon cette démonstration, le cercle de recherche d’emploi se réduira pour les chômeurs et les salariés subiront des temps de trajets plus longs accumulant ainsi plus de fatigue et seront encore plus exposés aux risques d’accidents.

A 80 % LA FRANCE DIT NON AUX 80 KM/H

(et 60 % des français sont mécontents de Macron !)

Les arguments avancés par le gouvernement pour nous « vendre » cette mesure scélérate ne tiendront pas longtemps et la sanction tombera dès les prochaines élections. Bien entendu nous continuerons à dénoncer et à contester cette escroquerie d’état.

Jean-Pierre DOEUFF
Coordinateur national
Usagers particuliers

ATressard Auteur